Ce mois-ci, la vape fait du bruit du côté de la scène politique. En effet, le Parlement français est en pleine discussion concernant l’avenir de la puff. D’autre part, si Le Mois Sans Tabac a été organisé pour la 8e année consécutive, on constate que la vape n’est pas au centre de ses recommandations pour arrêter de fumer. Etonnant lorsque de nombreuses études et de nombreux médecins s’accordent à dire qu’il s’agit d’un des meilleurs outils dans la réussite d’une démarche d'arrêt du tabac. Sans oublier que d’autres études ont confirmé le risque réduit du vapotage passif…
Le Mois Sans Tabac retourne sa veste face à la vape
Une nouvelle édition du Mois Sans Tabac s’est tenue au mois de novembre. Contre toute attente, il semblerait que Tabac Info Service n’ait pas été particulièrement friand de conseils en faveur de la vape. Pourtant, les études réalisées concernant l’impact de la vape et son efficacité dans le sevrage tabagique sont nombreuses. D’autre part, la revue Cochrane regroupe toutes les preuves les plus solides sur les effets de la cigarette électronique pour aider les gens à arrêter de fumer, en dehors des traitements traditionnels de substitution. En effet, bien que les substituts de première intention soient efficaces, les chances d’arrêter de fumer sont plus grandes en utilisant la vape. A noter que le vapotage passif comporte également des risques réduits.
Le Dr Jamie Hartmann-Boyce reconnaît que la cigarette électronique a été la cible de nombreux amalgames. En effet, ce produit a suscité beaucoup d’incompréhension à tous les niveaux : presse, opinion publique, santé publique. Des pays comme l’Angleterre s'appuient pourtant sur ces études et l'utilisent dans leur stratégie de réduction massive du tabagisme. Les données scientifiques le prouvent : vaper un liquide nicotiné est plus efficace dans une démarche d’arrêt du tabac et le vapotage passif n’est pas aussi nocif que la fumée d’une cigarette pour votre entourage. Au vue de toutes ces preuves, pourquoi la cigarette électronique est-elle encore sujette à tant d’incompréhension?
Vapotage passif : les risques réduits voire nuls confirmés
Depuis l’arrivée de la cigarette électronique, de nombreuses études ont été menées afin de prouver les risques réduits de ce dispositif permettant de le substituer à la cigarette tabac. Bien que de nombreuses études démontrent les effets positifs de la vape sur le tabagisme, la cigarette électronique n’est toujours pas reconnue comme aide au sevrage. Mais qu’en est-il des effets du vapotage passif ? Est-ce aussi toxique que le tabagisme passif ? Des chercheurs du REPLICA project ont mené une étude visant à vérifier les résultats de 3 études menées par Big Tobacco sur ledit sujet. Les résultats sont sans équivoque : la vapeur des cigarettes électroniques est moins nocive que la fumée des cigarettes tabac. En d’autres termes, les aérosols d’une cigarette électronique sont beaucoup plus sûrs et moins nocifs que la fumée d’une cigarette. Autrement dit, les risques du vapotage passif s'avèrent être à risques réduits voire nuls.
Une députée souhaite l’interdiction des puffs en France
Depuis son entrée dans le marché, les puffs sont au cœur de nombreuses polémiques. Pour rappel, ce sont des cigarettes électroniques jetables composées de sels de nicotine et d’arômes. Au Parlement français, même si chaque parti a son avis sur la question, une alliance politique est nécessaire afin de résoudre le problème engendré par les puffs. En effet, la couleur politique et le positionnement idéologique importent peu. Les puffs représentent un enjeu politique, écologique et sanitaire que le gouvernement français doit s’empresser de traiter. Toutefois, la vision négative des puffs pourrait-elle venir entacher celle de la vape ? Francesca Pasquini, députée des Haut-de-Seine, affirme qu’il y a un distinguo clair notable dans la Proposition de Loi et dans l’amendement voté.
En effet, ils pointent du doigt le désastre écologique provoqué par les puffs contrairement à la vape traditionnelle. De plus, la stratégie marketing des puffs ciblent les jeunes en les attirant grâce à des prix peu coûteux et une facilité d’accès évidente. Selon l’Alliance contre le tabac, 13% des jeunes de 13/16 ans ont déjà eu recours aux puffs, ce qui représente un véritable enjeu de santé publique. Rappelons également que contrairement aux boutiques spécialisées qui accompagnent leurs clients, les consommateurs de puffs sont livrés à eux même. En outre, même si cette proposition de loi n’aboutissait pas, le problème des puffs est désormais connu du gouvernement, ce qui leur annonce des jours bien sombres.