Le monde de la vape est visiblement parti en vacances en ce mois d’août ensoleillé, mais l’actu continue. Voici le menu du jour. Les puffs passées au crible par un ingénieur en microélectronique. La Nouvelle-Zélande fait la chasse à la cigarette. La chasse est aussi ouverte dans l'hémicycle, Elisabeth Borne essuie les critiques suscitées par sa vapoteuse. Et en bonus, quelques chiffres sur l’état de santé de la vape.
La cigarette puff n’a qu’à bien se tenir !
Elles ont déferlé avec fracas sur le marché de la vape. Elles sont particulièrement adulées du jeune public avec les couleurs flashy et acidulées. La cigarette puff est une e-cigarette à usage unique, dites “puff” s’attirent les foudres de professionnels de la vape, et pas que… Un ingénieur en microélectronique s’est penché sur l’impact écologique de ce petit gadget dans une vidéo dédiée. Outre la simplicité de l'électronique à l’intérieur du tube, Stéphane Marty, de la chaîne Youtube Deus Ex Silicium a relevé le gaspillage de matériaux. Ce gaspillage a, en effet, de lourdes conséquences, puisqu’on parle ici de batterie au lithium utilisée une seule fois. Pourtant ce type de batterie est conçu pour se recharger. La qualité du produit est également attaquée. Pour atteindre un prix inférieur à 10€, la composition d’une cigarette puff est plus que rudimentaire. Ce calcul se fait au détriment de la qualité. Quitte à vapoter pour arrêter, il existe du matériel plus élaboré, plus fiable et moins polluant que la puff. Le terme d'aberration écologique correspond bien à la puff.
La vape chiffrée
Il faut croire que les fumeurs qui souhaitent arrêter la cigarette apprécient la vape. C’est surtout la panacée des 35-44 ans, voire même des 25-54 ans de manière plus large.
En 2017, les estimations prévoyaient une taille du marché atteignant le milliard d'euros. La pandémie de COVID-19 en a finalement décidé autrement en revoyant ces chiffres à la baisse avec 700 millions d’euros seulement.
Du côté des e-liquide, 40 % des références disponibles sur le marché sont des marques françaises. De plus, 70% des e-liquides consommés en France sont made in France (1). (Cocorico !) Sur les ventes, ce sont les e-liquide qui ont généré le plus de chiffre d’affaires sur le marché de la vape. Sur un total de 400 millions d’euros de CA, 77% leur sont attribués.
Certains ont même le label "Origine France Garantie”, à différencier de la simple déclaration “made in France” qui n’est pas encadrée.
Nouvelle-Zélande : La nouvelle génération peut dire adieu à la cigarette
La Nouvelle-Zélande serait-elle en passe de devenir le premier pays à complètement bannir la cigarette de son territoire ? Le gouvernement local entend bien éradiquer l’épidémie de tabagisme, en particulier pour la nouvelle génération. À coup de mesures restrictives, la lutte anti-tabac prend la forme de propositions dont une augmentation de l’âge minimum pour acheter des cigarettes. La texte de loi en question propose de relever chaque année d’un an l’âge légal d’achat à partir de 2027. Ainsi, les jeunes âgés de 14 ans aujourd'hui pourraient ne jamais être en mesure de mettre la main sur un paquet de cigarette légalement. Les cigarettes et autres produits du tabac ne seraient également plus disponibles qu’en bureaux de tabac spécialisé et non plus en supermarché. Exception faite de la cigarette électronique qui resterait autorisée. il y a plus à craindre du tabagisme passif que du vapotage passif.
Crainte du vapotage passif dans l'hémicycle ou chasse aux sorcières ?
Pour terminer sur un petit nuage, voici une actu culottée, ou comment faire une montagne d’un grain de sable.
Une femme et une vape : de quoi faire les choux gras de la presse. Elisabeth Borne essuie les critiques pour avoir sorti sa cigarette électronique à plusieurs reprises à l’Assemblée. Pour certains médias, il s’agit d’un acte profondément irrespectueux et répréhensible. Craindrait-on le vapotage passif ? Ou s’agit-il plutôt du plaisir de critiquer une personne de pouvoir ? Qui plus est, une femme. Au moins, il ne s’agit pas d’une cigarette puff.