Si des pays comme l’Angleterre misent sur la vape et les alternatives sans fumée pour inciter à arrêter de fumer, des millions de vapoteurs et de fumeurs risquent d’être bridés dans leur démarche d'arrêt du tabac. L’OMS s’attaque frontalement aux produits du vapotage tout particulièrement en proposant des mesures insensées.
Royaume-Uni : Distribution de vape pour arrêter de fumer
Depuis plusieurs années, le Royaume-Uni a compris l’utilité de la vape dans la lutte contre le tabagisme. Au cœur de sa stratégie de réduction massive de fumeurs, le gouvernement met en place un programme dans lequel les fumeurs seront vivement encouragés à échanger leurs cigarettes contre un kit de vape. En plus de la distribution des cigarettes électroniques, les fumeurs pourront également bénéficier d’une aide comportementale pour maximiser leur chance d'arrêter de fumer.
Ce programme national est une des nouvelles mesures du gouvernement afin d’atteindre l’objectif d’une Angleterre sans fumée d’ici 2030, soit une réduction de 5% du tabagisme. Les autorités locales joueront également un rôle déterminant : définir et décider un programme sur-mesure à destination des populations à cibler en priorité. D’autre part, les femmes enceintes pourront également bénéficier des aides financières pour arrêter de fumer et les ventes illégales de produits de vapotage seront strictement réprimées.
Pour conclure, les objectifs de cette mesure impliquent certes de baisser considérablement la prévalence tabagique de la population en utilisant la cigarette électronique comme outil de sevrage, mais également d’empêcher les jeunes non-fumeurs et les non-fumeurs de commencer à vaper.
La nicotine ne serait pas responsable des maladies cardiovasculaires
La nicotine fait l’objet de nombreuses fausses idées, notamment sur sa responsabilité dans le déclenchement de cancers ou de maladies cardiovasculaires. Malgré de nombreuses recherches sur le sujet, des scientifiques se sont à nouveau intéressés à la question. Y a-t-il vraiment un lien entre la nicotine et les maladies cardiovasculaires ? L’étude se concentre sur la relation entre la nicotine et différents accidents cardiovasculaires : l'arythmie, l’infarctus du myocarde non mortel, l’AVC non mortel et le décès cardiovasculaire.
Dans chacun des cas, cette étude vient confirmer les conclusions de toutes celles menées antérieurement : il n’y a aucune relation significative entre l’utilisation de la nicotine et le risque d'événements cardiovasculaires. La nocivité de la cigarette fumée est connue de tous. Cependant, il est important de dédiaboliser la nicotine car elle n'est pas la cause première des maladies liées au tabagisme. Ce sont bien les milliers de substances chimiques nocives ou potentiellement nocives libérées par la combustion de la cigarette qui en sont responsables.
En somme, si le fumeur remplace la cigarette tabac par une cigarette électronique, cela lui permettrait de ne plus être exposé à ces composants nocifs. A noter que des pays comme l’Angleterre approuve la vape pour arrêter de fumer. Son ministère de la Santé considère même la vape comme étant au moins 95% moins nocive que le tabagisme. Une mentalité que la France devrait adopter afin de réduire sa prévalence tabagisme récemment en croissance.
Arrêter de fumer : une démarche compromise par l’OMS
La vape est de nouveau sous le feu des projecteurs. Cette fois-ci c’est l’OMS qui passe à l’attaque. À l’occasion de la dixième conférence des Parties de la Convention-Cadre pour la lutte antitabac (CCLAT) de l’OMS, son Secrétariat propose des mesures restrictives contre le vapotage. Si ces propositions devaient être appliquées, cela causerait des conséquences catastrophiques pour les vapoteurs mais également pour les 1,3 milliards de fumeurs.
Voici les mesures défendues par l’organisation :
- l’interdiction des systèmes ouverts qui permettent aux utilisateurs de régler les paramètres de leurs cigarettes électroniques. L’interdiction des arômes dans les e-liquides, sauf l'arôme tabac.
- l’interdiction des sels de nicotine
- moultes restrictions sur les dispositifs de vapotage afin de retirer toute indépendance et maîtrise à l’utilisateur
- une redéfinition de la notion de fumée afin d’y inclure les vapeurs de cigarette électronique
- la taxation des alternatives à risques réduits pour la santé, notamment sur les produits du vapotage
- l’interdiction de vapoter dans les espaces ouverts publics
- régulation sur les packaging pour arriver à des emballages neutres comme pour les paquets de cigarette
Tandis que des pays comme l’Angleterre, la Nouvelle Zélande ou la Suède ont considérablement réduit la prévalence tabagique de leur population grâce à la vape ou autres alternatives sans fumée, ces propositions pourraient bien faire progresser le tabagisme à l’échelle internationale. Rappelons que le tabagisme est la première cause de mortalité prématurée évitable causant environ 8 millions de morts chaque année. Cette donnée augmenterait à coup sûr si ces mesures devaient entrer en vigueur. Un comble pour une organisation censée protéger la santé publique mondiale…